Hommage à Louis-Henri fleurence
II avait un caractère bien trempé. Homme de convictions, Louis-Henri Fleurence a rejoint notre association dès 1980. Habitant Lunéville, il découvre que sa ville natale, Rambervillers, est dotée d'une section d'histoire locale.
Accompagné de son épouse, il ne manque aucune réunion, aucune manifestation. Madeleine l'épaule, tape ses innombrables courriers, classe ses archives, l'écoute sans cesse, mais elle est aussi heureuse d'échapper à la passion dévorante de son mari.
Rassemblant une correspondance entretenue avec des historiens, des services d'archives militaires, avec des associations pour la conservation des monuments napoléoniens et de la Grande guerre, il devint à lui seul une bibliothèque à l'esprit critique et à la mémoire vive.
Passionné d'histoire, il édite une brochure : D'azur et d'or, dernier siècle de la Châtellenie de Rambervillers, préfacée par Jean Vartier. Grâce à son opiniâtreté, il s'approprie la science de l'héraldisme en décryptant son langage. Une connaissance entretenue en matière de blason qui lui permet de retracer la chronologie des multiples représentations des armoiries municipales de Rambervillers, 1581 à 1896 et jusqu'à sa représentation définitive par décret en 1902. L'histoire des armoiries il la connaît précisément, la rattachant à cinq siècles d'histoire de la Lorraine. Comme il aime à le dire « c'est un travail artistique, historique et diplomatique ».
La Médaille de Sainte-Hélène, 1870 la défense de Rambervillers et ses Gardes Nationaux, 1914 ses victimes et monuments, la vie sociale et ouvrière de Rambervillers, tous ces événements nationaux et locaux l'habitent et le mobilisent. Il se nourrit d'une importante documentation qui vient étayer ses démonstrations. Il est aussi l'auteur de nombreux articles dans cette revue.
D'un caractère entier, il ne passe rien. Exigeant pour lui-même, il sert aux autres des qualificatifs sans concession. Un homme très passionné, généreux, épicurien, jamais au repos, seulement maintenant pour sa deuxième vie auprès de Madeleine.
Marie-Claude FERRY